25 ans Karnage Record : La Boss de Karnage nous raconte son évolution !

Céline entourée de son équipe ©Jif

Céline entourée de son équipe ©Jif

À l'occasion des 25 ans de Karnage Records, la directrice du label, Céline, nous a accordé une interview exclusive pour revenir sur son parcours et l'évolution de Karnage.

 

Pourriez-vous vous présenter à celles et ceux qui ne vous connaissent pas encore ?

 

Je m'appelle Céline, je suis directrice de production et je gère deux labels de musique : Karnage Records et Kosen Production. Cela fait 25 ans que je travaille dans le milieu de la scène électronique.

 

Vous dirigez deux labels, Karnage et Kosen, ainsi qu'une association, Kaonashi. Pouvez-vous nous présenter brièvement ces entités ?

 

Kaonashi regroupe plusieurs activités complémentaires.

Nous avons d'abord nos deux labels :

  • Karnage Records, spécialisé dans le Hardcore 
  • Kosen Production, dédié à la Drum & Bass.

Nous sommes issu·e·s de la free party, où nous étions très actif·ve·s. Étienne (Thanos) était déjà une figure reconnue. Quant à moi, je suis une militante de la scène, impliquée dans l'organisation d'événements et le développement de la carrière d'artistes.

 

La majorité de notre activité repose sur l'organisation de soirées, environ une vingtaine par an. Nous gérons également une agence de booking qui représente une dizaine d'artistes, mêlant talents émergents (Fiorella, Trystemps, Athenalys…) et figures emblématiques comme The Clamps et Lenny Dee.

Karnage, créé en 1998, est principalement axé sur des genres tels que l'industriel , le speedcore sur son label. 
Kosen, fondé en 2011, se concentre sur la Drum & Bass et est reconnu dans le genre Neurofunk à l'échelle mondiale.

(Neks : "Certifié par un média")

 

En termes d'organisation, nous varions les styles musicaux lors de nos événements pour répondre à une demande plus large. Cette diversité nous permet de toucher un public varié, comme le montre notre dernier questionnaire : notre communauté a entre 18 et 35 ans qui viennent de toute la France. Cette diversité guide nos choix en matière de bookings et de genres musicaux.

 

"Pour soutenir la scène et vos artistes, n'oubliez pas d'acheter des vinyles ou de la musique en général...."

 

Depuis quelques années, nous avons élargi notre mission en intégrant des actions de médiation culturelle auprès de publics éloignés de la culture et sur des chantiers solidaires. Nous sommes également engagé·e·s dans des projets liés à l'Économie Sociale et Solidaire (ESS), des initiatives qui nous tiennent à cœur.

Ces entités sont-elles complémentaires ou totalement indépendantes ?

 

Ce sont des entités distinctes, même si des passerelles existent. Les publics diffèrent : la Drum & Bass touche un public plus large, mais reste distinct de celui du Hardcore.

Sur Kosen, je me concentre uniquement sur ce que j'aime : la Neurofunk.

Sur Karnage, nous couvrons différents styles de Hardcore. Lors des événements Koalition, nous intégrons progressivement du Hardcore industriel. à la techno ( au sens large)  Ces lineups hybrides sont passionnants pour les découvertes artistiques et le mixage des genres. 

 

Quels étaient les objectifs lors de la création des labels et de l'association ?

 

À vrai dire, il n’y avait pas d’objectifs précis à l’origine. Quand tu fais de la musique, ce n’est pas pour atteindre un but spécifique, mais parce que tu es animé·e par une passion profonde pour cet art.

 

c'est Étienne, alias DJ Thanos, qui a fondé Karnage Records en 1998. C’était son label, son projet, son « bébé ». Il a travaillé avec des artistes incroyables comme MOUSE, Radium, Al Core, Armaguet Nad ... des légendes et la base du HC Français ! 

DJ Thanos

De mon côté, je suis tombé·e amoureux·se de la Drum & Bass, influencé·e par le travail de producteurs comme Noisia, Billain ou encore The Clamps ( qui m'a clairement mis dedans ! ) . Cette passion m’a donné envie de créer un label dédié à ce style, et c’est ainsi qu’est né Kosen Production en 2011.

 

Comment les artistes peuvent-ils ou elles intégrer vos labels ? Quel est le processus ?

 

Nous écoutons énormément de musique, et si un morceau me marque, je m’investis à fond. Diriger un label, c’est choisir les artistes qui représentent ta vision musicale.

 

Nous privilégions un catalogue limité mais cohérent avec nos attentes et notre univers. Depuis 4 ou 5 ans, nous avons décidé de réduire le nombre de sorties pour nous concentrer sur des projets plus qualitatifs, notamment en vinyle. Nous sortons aujourd’hui 3 ou 4 vinyles par an.

 

Et puis, il y a ces belles rencontres humaines. Par exemple, Thaïs, alias Hysta, a gagné un concours organisé lors de l’une de nos soirées « Follow Me ». Ou encore STV, qui a commencé comme bénévole chez nous. Leur talent et leur envie de réussir sont évidents. Dès que tu les rencontres, tu as envie de les accompagner et de les soutenir.

Vous célébrez les 25 ans de Karnage. Quel bilan tirez-vous de cette aventure ?

 

En 25 ans, nous avons accompli beaucoup, mais cela n’a pas été facile. Nos débuts dans la free party nous ont appris à tout faire nous-mêmes : la débrouille, la technique, et même la création d’un réseau. 

 

Ces expériences et notre histoire sont les fondations de notre réussite actuelle. Ces années de fêtes nous ont transmis des valeurs essentielles : la solidarité, la fraternité et le respect des autres. Nous restons très proches de nos ami·e·s de l’époque, que ce soit les Voodooz, les DPV, les Foxtanz ou encore la Drop In. Nous nous voyons très souvent, et ces liens sont indéfectibles.

 

C’est d’ailleurs le fil rouge de notre livre : cette amitié de 30 ans qui nous unit malgré le passage du temps et la distance. Quelque chose d’invisible nous dépasse, mais qui nous lie profondément et nous fait nous aimer énormément. Même si le monde de la musique électronique a énormément évolué, nous avons su nous adapter tout en restant fidèles à notre identité. Karnage reste une référence dans le Hardcore, et Kosen s’est imposé sur la scène internationale de la Drum & Bass.

 

Nous sommes aussi fier·ère·s de notre engagement auprès des artistes. Voir des talents que nous soutenons depuis leurs débuts évoluer et percer sur la scène HC, c’est une immense satisfaction.

 

Neks : C’est vrai, on ne se concentre pas uniquement sur des profils types. Nous choisissons la direction que nous voulons donner à notre label. Ce qui compte avant tout, ce sont les artistes qui nous touchent personnellement.

 

Céline : Il est préférable de se concentrer sur un nombre réduit d’artistes, plutôt que d’en avoir cinquante. Avec six artistes, tu peux réellement les accompagner, développer des projets sur le long terme et éviter de te disperser avec des collaborations éphémères.

 

Neks : Je suis totalement d’accord avec Céline. Je préfère largement travailler sur des projets à long terme plutôt que de multiplier les "one-shots". C’est ça, l’idée principale : bâtir des carrières solides plutôt que de produire uniquement des projets ponctuels.

 

Céline : C’est pour ça que j’ai arrêté de me concentrer uniquement sur le digital. Aujourd’hui, je privilégie les beaux vinyles. Oui, cela coûte plus cher, mais le plaisir de produire un vinyle en vaut largement la peine.

 

Lors des soirées que nous organisons, nous accueillons par exemple 2000 personnes pour des têtes d’affiche comme Rebelion. Mais ce que j’aime particulièrement, c’est aussi pouvoir programmer des artistes moins connus, mais tout aussi talentueux. Cela offre au public l’occasion de découvrir ces artistes tout en leur permettant, à eux, de jouer dans de belles salles, parfois même mythiques.

 

Par exemple, j’ai invité Woody McBride, une légende de l’acid, au Bikini. Beaucoup de jeunes ne savaient pas qui il était et me demandaient : « C’est qui, le vieux ? » Woody était stupéfait du monde présent , aussi hyper heureux de jouer devant une salle comble. tel que le bikini. Finalement, beaucoup de personnes se sont renseignées sur lui. Ses morceaux ont été joués par d’autres artistes présents ce soir-là. C’était une réussite ! Notre but reste toujours le même : partager notre musique et notre culture avec le plus grand nombre, des jeunes comme des moins jeunes.

À l’époque des soirées Koalition, nous disposions de plusieurs salles, ce qui permettait de proposer une grande diversité musicale.

 

Aujourd’hui, je recherche toujours à créer des line-ups éclectiques, en mélangeant des styles et des artistes, qu’ils soient très connus ou totalement inconnus du grand public. Ce qui me motive vraiment, c’est de pouvoir partager cette richesse musicale avec le public. C’est une de nos missions principales : ne jamais proposer la même chose d’un événement à l’autre.

 

Quels sont vos projets futurs pour vos labels et associations ?

 

Notre principal projet est la création d’un tiers-lieu à Toulouse, situé dans le quartier du Mirail, où se trouvent également nos bureaux. Ce lieu aura une vocation sociale et culturelle, avec des actions de médiation.

 

Par exemple, cette année, nous accompagnons des jeunes dans des projets liés au Hip-hop et aux métiers du spectacle vivant, en espérant susciter des vocations ! Ces activités relèvent principalement de notre association Kaonashi.

 

Du côté de nos labels, comme mentionné précédemment, nous souhaitons réintégrer le style industriel Hardcore dans nos soirées Techno. C’est une manière de redonner vie à ce genre et de le remettre à l’honneur. Nous ne nous fions pas à des classements comme DJ Mag pour construire nos line-ups ; nos choix sont guidés par la passion et notre vision artistique.

 

Nous souhaitons continuer à développer nos labels tout en renforçant notre engagement culturel. Plus de soirées, plus de musique, plus de partenariats. Nous avons pour objectif de sortir plus de vinyles et de produire davantage d’artistes émergent·e·s. Nous aimerions aussi expérimenter de nouveaux formats pour nos événements, en combinant musique, arts visuels comme auparavant ! 

 

Nous avons aussi l’intention de développer d’autres soirées avec de nouveaux concepts : davantage de décoration, plus d’interactions avec le public, et quelques surprises… que vous découvrirez en temps voulu !

 

Je peux vous donner une des surprises, c'est la sortie de deux double vinyl avec l'album de The clamps en Janvier / Février 2025 sur Kosen et avec DENSHA CRISIS en février 2025 avec The Outside Agency, Rabbeat, Krista Bourgois, Ophidian ... Et bien d'autres artistes <3 Grosse Sortie ! 

Enfin, sur le long terme, nous réfléchissons à un projet de résidence artistique. L’idée serait de créer un lieu où les artistes pourraient travailler, échanger et se former, tout en contribuant à la vie culturelle locale.
 

Cette année marque les 25 ans de votre association. Comment est née la collaboration avec Hardkaze pour cet anniversaire ?

 

Nous les avons rencontrés à leurs débuts. Nous avions été invité·e·s par Death Break pour les accompagner sur leur scène industrielle lors de leurs premiers événements, et nous avons tout de suite accroché à leur univers.

 

Pour leur tout premier événement, ils avaient réalisé une décoration spectaculaire, quelque chose de vraiment unique en France.

 

Pour nous, il était naturel de les inviter à célébrer nos 25 ans. C’est une belle manière de croiser nos visions et de partager ensemble notre passion pour la musique et l’organisation d’événements mémorables.

WTK 20 ans Karnage - Onkaze et Karnage

Outre le WTK, vous avez été invité·e·s par divers organisateurs et collectifs de la région toulousaine. Comment se déroulent ces partenariats, et quel est votre rôle dans ces événements ?

 

Je suis intermittente du spectacle et j’interviens fréquemment en régie ou en production pour différents événements. Ces partenariats sont toujours enrichissants, même lorsque nos esthétiques musicales diffèrent.

 

Pour nos 25 ans, par exemple, on nous a proposé de gérer des scènes. Nous avons pris en charge les bookings et toute la production de ces espaces. Bien que nous ne soyons pas toujours aligné·e·s avec la ligne musicale de certains organisateurs, ils nous incluent avec plaisir dans leurs événements.

 

Un exemple marquant est notre participation au Brick Festival. Là-bas, certaines personnes se demandaient ce que c’était que ce « genre de musique » que nous proposions. Elles n’étaient pas forcément adeptes de notre style, mais elles ont été séduites par l’esprit et l’énergie de la communauté Karnage. Nous étions également sur le festival Hibernation et le Fabulous . 

 

Lil Texas au Bricks Festival ©Yakographe

C’est aussi grâce à la communauté Hard Music, qui est incroyablement ouverte et bienveillante. Cet état d’esprit joue un rôle clé dans notre capacité à rassembler des publics variés et à faire découvrir notre univers.

 

Une anecdote mémorable : le Fabulous Festival

 

"Au Fabulous Festival, c’était la première année que nous avions notre propre scène. Ce qui nous a beaucoup marqué, c’était l’ambiance unique du camping. Partout, on entendait de l’Uptempo, que ce soit sur les enceintes des tentes ou même dans les toilettes et les douches, grâce aux fameuses enceintes JBL !

 

Le plus drôle, c’est qu’il y avait des vidéos où des festivaliers avec des goûts musicaux plus « soft » semblaient complètement en PLS face à cette ambiance déchaînée. Cela illustre bien la force et l’énergie incroyable de la communauté Hard : passionnée, investie, et toujours prête à diffuser sa musique partout."

 

Après cet été intense, une autre surprise pour vos 25 ans ?

 

Oui, nous préparons deux moments forts pour célébrer cet anniversaire :

La sortie d'un  livre qui sortira fin 2025 avec une rétrospective des 25 dernières années. C'est un éditeur qui s'appelle Clément (14ANGER) qui nous a contacté l'année dernière pour créer ce livre, nous en somme ravies et avec Florian Pittion-Rossilon ( DJ Speedloader) qui est sur l'écriture. Le livre  sera accompagné d'une mix tape (mix cassette) mixé par notre pote Stefan MZK. Merci à eux pour ce nouveau nouveau projet qui nous passionne. Ce projet est prévu pour fin 2025. Ce sera une belle manière de partager notre parcours et de rendre hommage à notre histoire.

 

Avec la sortie du livre nous ferons un avec exposition et une soirée autour du hardcore du Hardcore des 30 dernière années ! 

 

Cet événement comprendra :

  • Une exposition sur l’évolution de Karnage, de nos débuts en Free Party à aujourd'hui.
  • Une rétrospective de la musique de tous les artistes signés sur Karnage.
  • Une séance de dédicaces pour le livre.
  • Une programmation exceptionnelle, réunissant des figures emblématiques du label.

 

Cette soirée sera l’occasion de rassembler les acteurs et les ami·e·s de Karnage, anciens comme nouveaux, pour célébrer non seulement notre musique, mais aussi les valeurs qui nous portent depuis 25 ans. Nous souhaitons rappeler nos racines dans la Free Party et le Hardcore, et transmettre ces souvenirs et cette vision aux nouvelles générations, tout en restant fidèles à ce que nous défendons.

 

Organisation des soirées au Bikini ou au Rex : les étapes clés

 

Céline : Je vais te répondre en tant que logisticienne et régisseuse, car c’est ainsi que je vois mon rôle. Ces soirées, je les prépare au moins 8 mois à l’avance. Par exemple, toutes mes dates jusqu’au 14 décembre 2025 sont déjà planifiées.

Voici les étapes clés de leur organisation :

 

1. Planification annuelle

  • Structurer toutes les dates pour l’année, en intégrant les temps forts et les tendances musicales de la saison.

 

2. Sélection et booking des artistes

  • J’écoute énormément de musique, surtout pendant l’été, pour repérer de nouveaux talents et influences.
  • Mon objectif est de mélanger les artistes légendaires avec des jeunes talents émergents. Par exemple, pour une soirée, j’avais confirmé Exproz et d’autres artistes 6 à 7 mois à l’avance.
  • Chaque booking est validé par mon équipe du bureau et par nos artistes, qui apportent des conseils précieux grâce à leur expérience sur scène.

 

3. Mise en avant d’artistes uniques

  • Je tiens à offrir une vraie diversité musicale. Prenons l’exemple de Khaoz Engine, un artiste signé chez Karnage qui excelle dans l’UK Hardcore, mais reste méconnu du grand public. Ce genre de profils me tient particulièrement à cœur.
  • De la même manière, je travaille avec des figures comme Marc Acardipane, pionnier de la musique techno et hardcore. Beaucoup de jeunes adorent ses morceaux, comme « Stereo Murder », sans savoir qu’il en est l’auteur.

Exproz : C’est incroyable de voir des DJ techno jouer des morceaux comme « Stereo Murder », et que le public pense que ce sont des tracks récents. Ce morceau a 20 ans !

 

Céline : Ces mélanges intergénérationnels permettent à chacun·e de découvrir et d’apprécier des artistes, qu’ils soient nouveaux, oubliés ou légendaires, tout en restant connecté·e à une dynamique actuelle.

 

Un indice sur un futur gros nom présent lors de vos soirées ?

 

Oh oui, et c’est un énorme indice : Paul Elstak !

Nous préparons un nouveau concept de soirée, entièrement pensé autour de lui. Je peux déjà vous dévoiler un petit détail : ce sera en mode Boiler Room au Bikini, avec de nombreuses surprises qui viendront enrichir l’événement. C’est un concept audacieux pour un artiste comme Paul Elstak. 

Par exemple, le 19 juillet, j’organise une Wolf City avec Hysta et d’autres artistes. Cet événement promet d’être mémorable pour les passionné·e·s de Hard Music.

 

Un moment clé pour Karnage Records ?

 

Je repense souvent à nos débuts, où tout allait à 100 à l’heure. On faisait tout nous-mêmes : gérer plusieurs tâches en même temps, noter les line-ups sur un bout de papier ou carrément sur un mur, et même ne pas prévoir d’hôtels pour les artistes. Tout se faisait dans l’urgence, mais avec une énergie incroyable. À force, c’est devenu notre métier.

Avec Karnage et Koalition, nous avons organisé des soirées autour de l’industriel, de la techno, de la tribe/Hardtek. Mais il y a eu un moment de bascule décisif :

  celui où Étienne m’a dit un jour :
« On fait entrer Angerfist dans la soirée. »

Je n’étais pas du tout pour à l’époque. Angerfist venait de Hollande, et pour moi, ce n’était pas aligné avec notre vision initiale. Pourtant, c’est lui qui a radicalement transformé nos événements en attirant un nouveau public.

Angerfist & DJ Thanos ©Jif

C’est à partir de ce moment-là que les Koalition ont pris une autre tournure. Nous avons dû faire un choix crucial :

  • Soit rester dans un format alternatif, fidèle à nos débuts en Free Party.
  • Soit évoluer, nous professionnaliser, et nous ouvrir à d’autres scènes, en accueillant des artistes hollandais et en élargissant notre horizon musical.

Finalement, cette décision a marqué un tournant pour nous, entre 2011 et 2012, et nous a permis de faire grandir notre festival, et ce fût la bonne décision ! 

 

Beaucoup de fans de Hard Music se souviennent du Day One au Zénith de Toulouse en 2019. C’était un événement monumental, mais est-ce qu’il pourrait revenir sous cette forme ou une autre ?

 

Nous explorons des alternatives. Par exemple, ce que nous avons fait avec Hardkaze : une journée au Poney Club suivie d’une nuit au Bikini. C’est une formule intéressante qui permet de maintenir une grande qualité tout en gérant les contraintes financières.

 

Le Zénith est une salle incroyable, mais difficile à rentabiliser. Pour le Day One, malgré une forte affluence, nous avons fini en déficit. Les frais étaient élevés : décoration, sonorisation, location, personnel sur trois jours… sans compter l’absence de recettes au bar, qui est une source de revenu importante dans ce type d’événement.

 

Un tel projet pourrait revenir, mais cela nécessiterait une collaboration avec d’autres grosses organisations. C’est une idée dans les tuyaux ; nous réfléchissons à comment la concrétiser tout en restant fidèles à notre vision.

 

Un dernier mot pour celles et ceux qui vous suivent ?

 

Un immense merci à toutes les personnes qui nous soutiennent depuis le début ou qui nous ont rejoint·e·s en cours de route. C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à faire ce que nous aimons : promouvoir une musique qui nous passionne, tout en créant des liens avec notre communauté.

 

N’oubliez pas que soutenir les labels indépendants, c’est aussi soutenir des valeurs : celles du partage, de la créativité et de la solidarité.

 

Nous espérons vous voir bientôt lors de l’un de nos événements. Karnage et Kosen, c’est une grande famille, et vous en faites partie. 

 Hardcore will never die ! 

 

On remercie Céline de nous avoir accordé une interview sur son parcours et celui de Karnage ainsi que les quelques mots qu'on adressé les DJs Neks et Exproz. Vous pourrez retrouver toutes les dernières actualités de Karnage sur leurs réseaux sociaux Instagram et Facebook. 

 

Toute l'équipe d'ElectroWorld vous souhaite une très bonne année 2025. 

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Anthony


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