Dream Nation, plongé au coeur d'un événement lunaire

Dream Nation Festival 2022

Dream Nation Festival 2022

Chaque année, le Dream Nation festival marque la fin de la saison estivale. Nous étions présents pour cette 9ème édition et voici le récap du premier jour de festival.

 

Présentation générale

 

        Pour ceux qui ne le connaissent pas, Dream Nation est un festival de musique électronique parisien. D'abord situé aux Docks de Paris, le festival a déménagé en 2021 pour poser ses valises au parc des expos du Bourget. Il propose chaque année une des plus belles line-up de France et plonge ses festivaliers dans un univers hors du temps avec ses scènes full LED et leurs visuels massifs. Pour cette édition 2022, le festival a fait le choix de réinvestir le parc des expos du Bourget pour la deuxième année consécutive.

L'entrée du festival

L'organisation

 

        Comme dit précédemment, le festival prend place au parc des expos du Bourget. Le site est à proximité de l'autoroute et son accès en voiture est donc très aisé même si le prix du parking est un budget non négligeable (20€ pour 6h30 de stationnement), d'autant plus si vous stationnez durant les 10 heures de festival chaque jour. La gare RER la plus proche se situe à 15/20min du festival et quelques lignes de bus s'arrêtent devant le parc des expositions. Pour cette première journée, nous avons pour notre part opté pour un VTC avec l'offre de 30€ offert par Freenow dans le cadre d'un partenariat avec Dream Nation. A noter que cette offre se décompose en réalité de 2 bons de 15€ non cumulable. 

Le plan d'accès au festival

        Une fois sur place, le chemin est bien balisé jusqu'au grand portique d'entrée qui donne envie de découvrir la suite malgré une attente de plusieurs longues minutes qui est déjà formée à 21h00. Une fois rentré, on arrive directement sur les lockers ainsi que les banques qui nous laissent perplexes avec leurs panneaux cassés et à la limite de se décrocher. Sur notre droite se trouve un grand espace avec la scène 3, un peu plus loin la scène 2 dans le même alignement, quelques bars et banques supplémentaires se situent en face de cette deuxième scène. Enfin, au fond du parking qui sert d'accueil au festival, on retrouve la Mainstage dans l'alignement des 2 autres et une gigantesque zone qui sert à la fois de bar, food court, zone de repos avec des bancs et des tables mais aussi d'auto-tamponneuses et de quelques marchands ambulants. 

Le plan du festival

        Niveau nourriture, les prix sont vraiment cher pour une qualité discutable et assez aléatoire. Nous avons par exemple opté pour 12 churros (vendus 10€ !!) plutôt décevants ou encore des barquettes de saucisse frites qui tantôt était cuit à la perfection, tantôt à peine cuit. Le festival est tellement gigantesque pour le nombre de festivaliers accueillis que l'ambiance est à certains moments fantomatique lorsque les gens sont amassés devant les scènes alors que ce sont près de 25000 personnes qui sont venues faire la fête cette année. Le festival se déroulant au Bourget, on pouvait également apercevoir au loin quelques silhouettes d'avion et de fusée du musée aérospatial du Bourget. Plusieurs zones de toilettes étaient disposées dans le festival avec pour certaines des écoulements qui en sortait, recouvrant au passage une bonne partie de la zone devant les bars de la scène 2, pas très ragoÀƒÂ»tant.

Le coin chill et le musée aérospatial en arrière plan À‚© Mathis Querraux

Les scènes

 

        C'est en partie grâce à ses scènes que Dream Nation est ce qu'il est. Pour la scène 1, que l'on pourrait appeler Mainstage de par sa taille, est en effet la plus grande. Elle servait notamment à hoster la scène Techno le vendredi soir et la scène Trance le samedi. Elle proposait cette année une apparence très géométrique basée sur de grands triangles d'écran LED, de nombreuses lights étaient également positionnées le long de ces triangles mais aussi tout un système de laser créant un voile triangulaire devant le DJ. 

La scène 1

        La scène nous plonge dans une ambiance sombre et assez industrielle avec un show light minimaliste mais très efficace sur les sons techno du vendredi soir que nous avons trouvé original et totalement inédit. Nous n'avions encore jamais expérimenté une telle sensation sur un show visuel. A noter également l'excellent soundsystem présent sur cette scène et qui était réglé à la perfection contrairement à ce que l'on va voir sur les autres scènes.

Le voile de laser de la scène 1

        Au niveau de la scène 2, c'est une illusion que nous avons déjà tous expérimenté que le festival a essayé de recréer. Vous savez cette illusion de miroir infini oÀƒÂ¹ l'on a l'impression de se voir des dizaines, voir des centaines de fois ? Et bien aux moyens de nombreux écrans LED disposés sous forme de cadres inclinés et imbriqués l'un dans l'autre, les organisateurs nous offre cette illusion. Niveau light show, pas de grande surprise ni d'originalité, les lights sont positionnées autour des cadres. Nous notons également les visuels incroyables que chaque artiste a apporté avec lui. 

La scène 2

        Venons en maintenant à un point extrêmement problématique pour cette scène qui accueillait la Hardmusic le vendredi. En effet, si le son était très limité (nous pouvions observer un niveau de 91dB dans la régie) et qui rendait la moindre discussion audible, c'est également et surtout un gros problème de réglage qui nous a très déçu d'autant plus que c'est la scène que nous avons squatté en grande partie durant le weekend dÀƒÂ» à une programmation 5 étoiles. Les basses étaient les grandes absentes avec le ressenti de la pression acoustique qui va avec. On a encore du mal à comprendre comment une programmation aussi énorme peut être proposée sur une scène disposant d'un son aussi mauvais. Les sets ont donc malheureusement beaucoup souffert de cette qualité sonore avec un public peu réactif aux drops en ce premier jour, beaucoup de frustration ressentie dans la foule et peu de plaisir pris à écouter les sets, faute de grosses baffes prises sur les kicks envoyés par les artistes de renom.

Crusherz & Omni sur la scène 2

        Concernant la scène 3 qui accueillait la Techno Indus, le festival a innové en proposant non pas une scène full LED comme les 2 autres mais un large décor unicolore sur lequel était réalisé un mapping géant plutôt intéressant même s'il était très redondant à la longue. Le show light était un peu timide sur cette scène avec une poignée de lights utilisée au strict minimum. Le côté innovant de cette scène se trouvait en pleins milieu, juste devant le DJ, oÀƒÂ¹ des hologrammes étaient projetés sur un filet à maille très fine. 

La scène 3

        Cet effet aurait pu être encore plus bluffant avec une luminosité accrue ou l'utilisation d'écrans LED transparents à l'instar du show Holo d'Eric Prydz. Niveau son, il était bien mieux réglé que celui de la scène 2 même si la limitation sonore se faisait malheureusement bien sentir (nous n'avons pas pu voir le volume dans la régie). Une chose est sÀƒÂ»re, nous avons pris beaucoup plus de plaisir sur cette scène malgré un manque de puissance probablement dÀƒÂ» à la limitation.

Les hologrammes de la scène 3

        Pour terminer sur les scènes, nous noterons un point commun à toutes : l'absence de tissu noir pour cacher les structures et tous les éléments gênant pour le visuel des scènes. En effet, de nombreux lampadaires et éclairages étaient allumés dans les backstages et qui se mélangeait aux différents shows.

 

Le déroulement

 

        Pour cette première journée, il nous semble bon de rappeler la très grosse programmation avec notamment : Vitalic, Angerfist, I Hate Model, Art of Fighters, Manu le Malin, Sub Zero Project, Rebekah, Rebelion, Deadly Guns, David Asko ou encore Sickmode. Une programmation rarement vue en France, qui se démarque à la fois par sa qualité et sa variété. Comme dit précédemment, nous avons principalement été sur la scène 2 oÀƒÂ¹ se déroulait la programmation Hardmusic. 

Line-Up - Dream Nation Festival 2022

        Après avoir mangé un bout durant le set de Darktek, nous avons accouru sur la scène 2 pour ne pas louper le set de Sickmode qui fait des ravages sur les scènes mondiales. Sub Zero Project est ensuite arrivé derrière les platines pour nous présenter leur nouvel album À¢Â€ÂœRenaissance of RaveÀ¢Â€Â tout en incluant quelques tracks de leur précédent album Contagion ou de leur show Rave in to Space.

Les visuels de Sub Zero Project toujours aussi impressionnant À‚© Louis d;

        Autre duo incontournable de la scène Hardmusic, ce sont les écossais Garry et Raymond de Rebelion qui étaient également présent avec un bagage conséquent de track notamment tiré de leur dernier album Artificial Intoxication. Comme à leur habitude, le duo a terminé sur de l'Uptempo avant de laisser la place à Angerfist. Probablement l'artiste le plus attendu de la soirée sur la scène 2, Angerfist est venu secouer l'aéroport du Bourget avec ses tracks légendaires. Le froid est bien présent et malgré quelques couches de vêtements, nous commençons à envisager notre départ du site.

Angerfist sur la scène 2 À‚© Louis d;

        Avant de partir, nous décidons tout de même de partir sur la scène 3 pour découvrir Rebekah. Totale découverte pour nous, nous avons été agréablement surpris par son mélange de techno indus et de chant en allemand. Une bonne énergie se dégage du public et le son bien mieux réglé que sur la scène 3 nous laissera de bons souvenirs de cette fin de soirée. Grâce à ce set surprenant nous aurons réussi à tenir jusqu'à 04h00 avant de repartir en Freenow.

 

Conclusion

 

        Cette 9ème édition nous a proposée une programmation folle pour cette première soirée. Les shows étaient également au rendez-vous même si le show light de certaines scènes et l'absence totale de Fx pourraient être des points d'amélioration. Même si le site du Bourget n'est pas le mieux desservi en transport, il a l'avantage de proposer un gigantesque site pour le festival, tellement grand que le festival donne l'impression d'être vide malgré les 25000 festivaliers présents. 

Le musée aérospatial vu depuis le festival À‚© Louis d;

        Il a donc un très gros potentiel et on aurait par exemple apprécié de découvrir un site avec quelques décorations, des guirlandes LED partout au dessus du coin chill pour donner une image plus vivante et moins brut au festival. A noter que le festival a d'ores et déjà annoncé qu'il déménagerait l'an prochain et on espère donc que les gros problèmes de son décrit précédemment seront réglé afin de pouvoir profiter pleinement des sets.

 

Merci aux organisateurs pour leur accueil. Vous pouvez suivre le festival sur Facebook et Instagram pour ne pas louper toutes les actus sur l'édition 2023 oÀƒÂ¹ le festival fêtera ses 10 ans.

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Nathan


Fondateur et éditeur en chef



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